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PSD 2019-2024 : L’ANADER FAIT SON BILAN

La nouvelle Planification Stratégique et Opérationnelle (PSO) de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) pour la période 2026-2030 qui fait l’objet d’un atelier à Assinie-Mafia du 1er au 04 décembre 2025 a permis, entre autres, de réaliser plusieurs acquis.

En effet, ce fut l’occasion de tirer les leçons de la mise en œuvre du dernier Plan Stratégique de Développement (PSD) 2019-2024 de l’entreprise et de proposer quelques pistes d’améliorations pour les prochains plans stratégiques.

Le cabinet FORSCOT sollicité par l’ANADER pour évaluer ce PSD a relevé les grands points et constats qui montrent globalement que ce plan a produit comme résultats de façon tangible et qualitatif, un réel impact des actions de l’entreprise sur les bénéficiaires.

Le Cabinet dit avoir basé ses travaux sur une méthodologie qui a pris en compte la réalisation de focus groupes avec les bénéficiaires, d’enquêtes de satisfaction, d’interviews de bénéficiaires, de membres du personnel et du management. En outre, s’appuyant sur des supports d’information financière, de statistiques officielles, etc., une revue documentaire approfondie a été menée.

Organisés autour des 4 axes de ce PSD, les résultats de ce bilan montrent que l’appui au développement rural et des filières agricoles qui est de 58% a partiellement atteint son objectif quand la vulgarisation des bonnes pratiques culturales et vivrières atteint un taux de réalisation de 70 %.

De plus, grâce aux actions de l’ANADER, l’introduction de la nutrition dans les cultures est effective afin de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Au niveau des cultures pérennes, les actions de l’ANADER ont contribué grandement à leur renforcement dans l’économie locale et nationale.

Ce rapport indique également que l’introduction du numérique dans l’agriculture est devenue une force pour l’entreprise avec la prise en main de la digitalisation grâce à l’E-anader. Cet outil stratégique mérite toutefois d’être renforcé.

En matière de santé communautaire, de VIH, de tuberculose, les actions de l’ANADER sont très perceptibles sur le terrain, notamment, à travers la sensibilisation sur les pandémies. En matière de santé de la reproduction, la nutrition, la santé maternelle et infantile, il est noté que l’ANADER a atteint ses objectifs d’accompagnement de la mise en œuvre de la réponse nationale du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle.

Ce cadre globalement satisfaisant de la mise en œuvre du PSD 2019-2024 laisse toutefois entrevoir des faiblesses structurelles de l’entreprise. Il s’agit de la forte dépendance de l’ANADER au financement de l’Etat (85%), ce qui dénote d’une insuffisante diversification de ses sources de financement.

Par ailleurs, la faible appropriation des plateformes de commercialisation des produits par les producteurs et qui ne les utilisent donc pas reste un défi à relever. En outre, les résultats des innovations introduites sur le terrain sont peu documentés. Enfin, les actions au niveau de la transformation sont encore limitées.

Dans une perspective d’amélioration, le cabinet a fait plusieurs recommandations aux dirigeants de l’entreprise. L’on note la nécessité d’intégrer une meilleure prise en compte des femmes et des jeunes dans les initiatives locales, la valorisation de l’expertise des ressources humaines de l’organisation, l’élaboration d’une politique Ressources Humaines (RH) basées sur la performance.

L’ANADER doit surtout œuvrer à diversifier ses sources de financement, élargir ses partenariats, développer des Partenariats Publics-Privés (PPP), poursuivre l’équipement de l’ensemble de ses centres de responsabilités de sorte à renforcer leurs actions sur le terrain.

DCRP