
L’ANADER VANTE LA TECHNOLOGIE DE PRODUCTION DE CHAMPIGNON A BASE DE SOUS-PRODUITS AGRICOLES
Produire du champignon en l’espace d’un mois en utilisant des sous-produits issus de l’agriculture, est une technique expérimentée par l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) et qui est promue dans ses Centres de formation. A la faveur de la 7e édition du Salon international de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan (SARA), l’ANADER promeut cette technologie qui permet de produire du champignon de qualité en hors-sol. Au stand des Technologies de Productions Végétales de l’ANADER installé au sein du Parc des Expositions d’Abidjan, la coordinatrice Adjointe des Filières Horticoles, Mme Agnero Epse Kouamé Name, a expliqué en quoi consiste cette technologie et pourquoi les Ivoiriens devraient s’en approprier. A l’en croire, avec le cortex de cacao, des rafles de maïs, des coques et fanes d’arachides, de la paille de riz, des feuilles et du tronc de bananier et de la sciure de bois (un composé enrichi au calcium), l’on peut produire du champignon comestible. La composition ensachée, les semences ont seulement un mois pour incuber. En plus, avec un seul sachet, le producteur peut faire de la récolte pendant un mois. Le lundi 26 mai 2025, troisième jour du SARA, des visiteurs ont pris d’assaut le stand de l’ANADER afin de s’imprégner de ce mode de production de champignon qui jusque-là, était une culture de cueillette. Pour vulgariser cette technique de production de champignon, l’ANADER fait de la formation à l’endroit de toutes les personnes intéressées, dans ses différents centres de formation. A ce jour, 256 producteurs de champignon dont 5 groupements de femmes et 3 groupements mixtes et des producteurs individuels ont été formés. Tout ceci a été possible grâce à avec l’appui de la Coopération Allemande, qui permis l’installation d’un incubateur de transformation des résidus du cacao, du manioc et de la banane plantain au Centre de Formation ANADER de Gagnoa-Lakota. « L’avantage de cette technique est qu’on utilise très peu d’espace. La champignonnière peut se construire avec du matériau local. Il faut juste avoir un fonds de roulement pour acquérir les sachets et la semence et peut-être pour le ramassage et le transport de la sciure de bois », a expliqué Mme Agnero Epse Kouamé Name. Elle a affirmé aussi que la production de champignon est un business rentable que l’on peut exercer à domicile. En outre, la production de champignon a l’avantage de fournir aux producteurs des protéines de haute qualité nutritive. Une séance de dégustation du champignon produit grâce à la technologie développée par l’ANADER dans ses centres de formation, est offerte aux visiteurs qui se bousculent chaque jour au stand des technologies de productions végétales de l’Institution qui participe depuis le 23 mai à la 7e édition du SARA. En dehors du champignon, l’ANADER transforme, grâce à son incubateur, le mucilage de cacao en vinaigre de table, de même que les coques et feuilles séchées de cacao en charbon domestique sous formes de briquettes. L’ANADER, une fois de plus, démontre son engagement et sa détermination à répondre au défi de la sécurité alimentaire, un enjeu mondial. ESMEL LATH, EQUIPE DCRP