L’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) a pris part à la grand-messe de l’agriculture en Côte d’Ivoire, le Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan (SARA), qui s’est déroulé du 23 mai au 1er juin 2025 au Parc des Expositions d’Abidjan. L’ANADER était très visible à ce Salon à travers trois grands stands. Le stand institutionnel a abrité une série d’événements importants dont des rencontres B to B avec des porteurs de projets agricoles des apporteurs d’affaires et/ou de capitaux en vue de financement de business dans le secteur agricole. Des élèves et étudiants évoluant dans des filières agricoles ont également pris d’assaut le stand pour s’informer sur les opportunités d’insertion professionnelle. Les B to B ont aussi enregistré la présence des institutionnels tels que le ministère de tutelle, le ministère en charge des Affaires Etrangères à travers une forte délégation d’ambassadeurs ivoiriens… Les responsables de l’ANADER ont formé, pendant le SARA au stand institutionnel, les agriculteurs et futurs entrepreneurs agricoles sur comment monter un business plan de projet agricole capable d’intéresser les banques. « Comment financer son projet de productions végétales ? »et «Comment financer son projet de productions animales ? » sontles deux thématiques qui ont permis aux experts de l’ANADER d’instruire les participants aux différentes master-class, sur les compétences à avoir, les étapes à suivre, les subtilités à appréhender, les démarches à entreprendre pour donner vie à son projet agricole, mais aussi pour le formaliser, le professionnaliser afin de bénéficier de la confiance des institutions bancaires et de microfinances. Le deuxième stand de l’ANADER était dédié aux productions animales où les experts de l’Agence en élevage d’ovins, notamment le mouton de race Djallonké, et en élevage d’aulacodes, ont accueilli de nombreux visiteurs venus s’informer des possibilités de formation en vue de se lancer dans l’activité d’élevage. Il convient de souligner, en ce qui concerne ces deux spéculations animales, que l’Etat de Côte d’Ivoire, sur la base des prouesses agricoles (l’exécution de plusieurs projets financés par l’Etat ou des bailleurs internationaux a été confiée à l’ANADER, avec des résultats au-delà des attentes) que réalise l’ANADER, lui a confié le Programme National de Sélection Ovine (PNSO), dans lequel l’entreprise promeut l’élevage du mouton de race Djallonké. Le Djallonké est une race locale dont l’élevage peut se faire sur toute l’étendue du territoire national, parce qu’adapté au climat ivoirien. Les experts soutiennent que c’est une race bien plus robuste que le mouton sahélien, la race la plus répandue. En effet, un indicateur essentiel qui conforte cette assertion est que le Djallonké est tolérant à la trypanosomiase ou trypanosomose, une maladie parasitaire qui peut provoquer chez les ovins une baisse de la production, de la fertilité et même la mort. Se lancer dans la production d’une race ovine trypano-tolérante est un avantage concurrentiel surtout pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui est fortement dépendante des pays sahéliens en matière de production animale (ovine et bovine). Lors du concours animalier organisé au SARA 2025, l’ANADER a remporté les 1er et 2e prix du meilleur mouton de race Djallonké, témoignant une fois de plus son engagement et son expertise dans le développement de l’élevage. En plus, l’Institution a été sacrée 1er prix du meilleur aulacode lors de ce même concours. Il est important de savoir que le Programme National de Promotion de l’Aulacodiculture (PNPA) est également porté par l’ANADER, traduisant ainsi la confiance de l’Etat placée en cette structure trentenaire, placée sous tutelle du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières (MEMINADERPV). Cette expertise et expérience avérée au service de l’agriculture ivoirienne, ont aussi été reconnues par l’Etat au cours de cette 7e édition du SARA. En effet, neuf agents de l’ANADER ont été médaillés Chevalier et Officier dans l’Ordre du Mérite Agricole ivoirien. Ces braves agents dont Mmes SEKA Éléonore Apo Marie-Thérèse et AKOUMIA Konan Ariane ainsi que MM MIDA Mamadou Adama Ouattara, SILUE Gborisson, KOUAME Konin Jean Marie, KOUASSI Koffi Noguès, N’DIAMOI Bléhoué, KABRAN Siriki et Mamadou BAMBA ont vu leur engagement au service du monde agricole, leur contribution à l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire, être récompensé. A son stand dédié aux productions végétales, le troisième stand, l’ANADER a encore fait montre de son savoir-faire en proposant aux nombreux visiteurs des techniques nouvelles et modernes de production de champignon (à partir du cortex de cacao, des rafles de maïs, des coques et fanes d’arachides, de la paille de riz, des feuilles et du tronc de bananier et de la sciure de bois). De même, du vinaigre de table issu du jus de mucilage de cacao sorti de l’incubateur du Centre de Formation ANADER de Gagnoa-Lakota (CFGL) ainsi que du charbon de chauffe sous forme de briquettes à base de déchets organiques de cacao, ont constitué des éléments d’attraction durant le SARA au stand végétal de l’ANADER. L’ANADER à ce grand rendez-vous des acteurs du monde agricole, c’était aussi la production de laitue sous lumière led, une technologie en développement en Asie, qui allie qualité et quantité en matière de production. Elle permet de produire des légumes dont les composantes nutritionnelles sont contrôlées tout au long du processus. En fonction des besoins des consommateurs (du marché), cette technique de production donne la possibilité d’enrichir ces légumes en oligo-éléments. L’ANADER, en promouvant cette technologie au SARA, entend susciter l’intérêt des pouvoirs publics en vue de la subvention pour l’acquisition d’équipements afin de faciliter une production à grande échelle dans le pays. Ce qui pourrait par ailleurs représenter des opportunités de business pour les jeunes et les femmes. L’ANADER, leader du conseil agricole et rural en Côte d’Ivoire, fait de la sécurité alimentaire son cheval de bataille. A ce titre, elle a enregistré, via son dispositif d’écoute du monde agricole, les besoins des nombreux entrepreneurs agricoles en quête d’encadrement technique afin d’apporter des réponses à leurs sollicitations. ESMEL LATH, EQUIPE DCRP